Comment passer par Memphis sans visiter Graceland, le manoir qui fut la résidence du King de 1956 à 1977. Pour information, c’est quand même la deuxième demeure privée la plus visitée des USA après la Maison Blanche !

Si les Elvis Week, qui ont lieu tous les ans au mois de janvier (commémorant sa naissance) et au mois d’Août (pour commémorer sa mort), sont forcément des semaines chargées pour le domaine, le reste de l’année, on peut tranquillement visiter la demeure et les expositions adjacentes avec un audioguide (commenté par sa fille Lisa-Marie). A la fois musée et mausolée, monument à la gloire du King et lieu de pèlerinage pour tous ceux qui continuent à vénérer sa mémoire.

La visite commence forcément avec le manoir et qu’il acheta à 21 ans grâce à ses premiers gros cachets (dû au succès de Heartbreak Hotel). Cette grande maison de style « Néocolonial », belle demeure du Sud, ornée d’un portique à quatre colonnes corinthiennes, fut construite en 1939 par les descendants d’une famille de propriétaires terriens installés sur cet emplacement depuis des générations. Composé de plus de 24 pièces, il était assez grand pour loger sa famille, et il y fera venir ses parents, oncles, tantes et cousins. Elvis, y a dépensé près d’un demi-million de dollars pour entièrement le rénover et le remettre au goût du jour (c’est-à-dire dans celui du début des années 60). Ainsi, on y retrouve des salons aux couleurs jaunes, la salle à manger, le salon TV, le billard, mais aussi l’improbable Jungle Room… sans compter le bureau de son père et celui de ses secrétaire pour répondre aux 5000 lettres de fans qu’il recevait par jour… la salle de Racket ball mais aussi la salle des trophées où vous pourrez voir la fantastiques collection de disques d’or et les tenues de concert. Le King mourut dans sa salle de bains de Graceland, le 16 août 1977, à l’âge de 42 ans. Le tour se termine donc par un passage recueilli au jardin de méditation, où l’on retrouve les tombes d’Elvis et de sa famille.

La propriété extrêmement coûteuse, fut ouverte part Lisa Marie au public en 1982, seule façon de pouvoir conserver la maison du roi du Rock and Roll. Seules les pièces du rez-de-chaussée et du sous-sol sont ouvertes à la visite. L’étage était le domaine privé de la famille Presley et il le reste aujourd’hui.

Mais la visite ne s’arrête pas là, et suivant les pass que vous prendrez, vous pourrez également visiter :

  • Le Musée des voitures et des motos d’Elvis Presley

Regroupant plus de 20 voitures et motos du King, parmi lesquels la Cadillac rose, une moto Harley-Davidson, une Slutz Blackhawk, une Dino Ferrari 1975, un cabriolet Cadillac Eldorado 1956, une Rolls Royce Silver Cloud 1966, une Mercedes 280 SL Roadster, une Lincoln Continental Mark II 1956, une Cadillac Fleetwood, ou la MG rouge du film « Blue Hawaii ».

  • Les avions personnalisés d’Elvis

Vous pourrez monter à bord des deux avions d’Elvis, le « Lisa Marie » transformé en véritable maison volante: on y retrouve donc une chambre, une salle de séjour, un salon, une salle de réunion. Le tout bien sûr dans le luxe et la richesse, avec de nombreux détails en or 24 carats. Vous pourrez aussi apercevoir le plus petit Lockheed Jetstar d’Elvis, le « Hound Dog II ».

  • Un musée sur la carrière d’artiste d’Elvis

On y retrouve des centaines d’objets, souvenir de sa carrière, de ses films et de sa vie en générale. C’est le plus grand musée lui étant consacré au monde.

  • Mais aussi plusieurs expositions temporaires, une galerie commerciale 4 restaurants,

De toute façon, vous ne pouvez pas vous y tromper, le boulevard (qui porte son nom depuis 1972), lui est consacré !

Alors prêt à embarquer sur les traces du King ?

Dans notre circuit « Route du Blues » ou encore « Magie du Sud »

La Route 61, la route des Bluesmen

Éclipsée par la Mother Road (la 66), la Route 61 reste une des routes mythiques des USA à faire au moins une fois dans sa vie… Elle fut la route des bluesmen qui, en quête d’une vie meilleure migrèrent vers les industries du Nord.

Le Blues est né dans le delta du Mississipi, dans les innombrables champs de coton qui parsemaient le Sud. Les esclaves noirs, arrachés à leurs terres africaines et amenés dans le delta insalubre pour exploiter les terres, n’avaient pas le droit de se réunir, sauf le dimanche où, jour du seigneur oblige, ils avaient l’obligation d’assister à la messe. C’est là que naîtra le Gospel.

Inspiré du Gospel et des chants religieux américain, on retrouve dans le blues un mélange d’origine africaine, de chants évangélistes (les calls & response – appels et réponses souvent utilisés dans les chants gospels, une phrase appelant une réponse, un amen ou un alléluia) mais aussi de chants folkloriques irlandais, immigrants bon marché venus grossir les rangs des travailleurs pauvres du sud.

A l’abolition de l’esclavage, les esclaves maintenant libres, sont restés dans le Sud, dans les plantations, n’ayant d’autres choix qui s’offraient à eux. Même si l’esclavage était aboli, la ségrégation restait prenante, et n’étaient pas autorisés à travailler où ils le souhaitaient. Ils restèrent donc dans les plantations, travaillant pour une misère pour le compte de leurs anciens maîtres.

La ségrégation étant très prenante dans les états du Sud, les travailleurs n’avaient d’autres choix que la révolte (réprimée très durement) ou l’exil vers le Nord. C’est ainsi qu’au milieu des années 20, le blues arriva à Memphis. Memphis était le berceau de la musique Country, mais aussi le lieu où on trouvait tous les studios d’enregistrement du Sud. C’est ainsi que les premiers disques furent pressés. Le développement du Blues y fut très rapide, à tel point qu’un quartier lui fut même dédié et il s’actionne encore aujourd’hui autour de Beale Street.

On assistera aussi à ce moment-là au développement du Rythm’Blues, mélange du Blues et de la Soul remontée elle aussi du Delta du Mississipi. Viendra ensuite l’essor du Rock’nd Roll dans la même ville, avec notamment Elvis Presley.

Finalement, aucune date exacte ne ressort pour la naissance de la musique blues. Elle se transmettait apparemment de tradition orale dans les plantations. W.C.Handy, serait le premier à mettre en partition cette musique si particulière au début des années 1900. Fils d’un pasteur évangéliste, il découvrit apparemment le blues en attendant le train dans le delta du Mississipi où il fut réveillé par un  » vieux Nègre barbu qui jouait sur sa guitare avec un couteau » donnant ce son si particulier au Blues.

Dans les années 30, le Blues remonte progressivement jusqu’à St Louis, qui est un véritable carrefour de migration, soit Nord/ Sud pour les travailleurs pauvres ou bien vers la conquête de l’Ouest avec la Route 66. Le Blues intégrera à ce moment-là de nouvelles techniques comme le Flatpicking (fait de porter un médiator) venu de Caroline du Nord et se rapprochant du son du banjo.

Le Blues parle de Dieu mais aussi du Diable, ainsi la légende raconte que R. Johnson, travailleur noir des champs de coton, aurait passer un pacte avec le diable (vers 1930-1932) pour savoir jouer de cette musique comme personne. La légende perdure puisqu’aujourd’hui à Clarksdale, vous pouvez voir le monument aux 3 guitares érigé au carrefour où aurait été passé le pacte. Il mourra finalement à 27 ans en 1938, sans avoir eu le temps de connaître la gloire. Mais en 2003, le magasine Rolling Stones, l’a élu cinquième meilleur guitariste de tous les temps.

Le Blues arrive enfin à Chicago à la fin des années 30. La ville attire par le travail ouvrier en abondance, c’est une terre promise pour de nombreux travailleurs et la ville connaîtra une grosse immigration dans ces années post-dépression. Beaucoup de musiciens jouent dans les bars de la prohibition, pour oublier leur dur labeur mais qui permet de distraire les bien-pensants dans la capitale du crime.

On trouvera autour de Lawrence Street, un bon nombre de tripots qui se développent, avec notamment le Green Mills (bar de jazz et blues dans lequel on peut toujours y voir des show-case).

Le Blues devient alors une des principales attractions de la Ville. Il se développe et change avec les guitares électriques. Elles permettent d’amplifier le son et le Blues devient un Blues urbain. (Allez d’ailleurs voir la collection de guitare du Buddy Guy Club, tout en assistant à un concert).

Au final, le blues sera la base de nombreux courants : le rythm ‘and blues, le rock, mais aussi dans une certaine mesure le slam ou le hip-hop.

Alors, prêt à rouler dans les pas des bluesmen du sud remontant vers la liberté ? découvrez notre programme sur notre site :

https://www.american-motors-travel.com/voyage-a-moto/etats-unis/route-du-blues-tours-72